THÉÂTRE: Labo Prospero

Carmen Jolin, photo: Émilie Lapointe

La saison se vivra en deux temps au Théâtre Prospero en 2020-2021. La directrice Carmen Jolin fait place à l’exploration à l’automne avant de revenir en production à l’hiver. Dans les deux cas, la programmation comprend de grand.es créateur.trices contemporain.es., tant chez les dramaturges que chez les interprètes.

D’abord, en octobre et en novembre, le Prospero présente son quatrième Territoire de paroles. Six présentations publiques sont prévues du 9 octobre au 12 décembre. Découvertes et surprises assurées.

« Ainsi, nous revenons au théâtre avec de nouvelles ferveurs, sillonner nos angles morts et parfois bousculer nos certitudes. Cet espace interdit durant des mois a maintenant soif de rassemblements des corps; ceux des artistes et des publics réunis dans leur vibrante présence », de noter Carmen Jolin dans son mot de la directrice.

D’abord, Florent Siaud dirigera un chantier mettant en vedette Marc Béland, Sophie Cadieux, Francis Ducharme, Émilie Monnet et Dominique Quesnel pour un texte intitulé Forêt et tempête (Faust, première partie). Puis, le dramaturge et metteur en scène Guy Régis présentera son propre texte, Quel dernier grand conflit pour satisfaire la haine entre les hommes.

Suivront des textes allemand et russe: Joël Beddows dirigera Solstice d’hiver de Roland Schimmelpfennig (dont on a vu ici l’excellent Le royaume des animaux) et Catherine de Léan mettra en lecture La fin de l’homme rouge/Le temps du désenchantement d’après le roman de la Nobelisée Svetlana Alexievitch.

Enfin, la danse-théâtre et la performance seront au menu des spectacles de Mélanie Demers et de Soleil Launière, Aketeu.

Hiver

Sophie Desmarais, photo: Geneviève Charbonneau

De janvier à juin, les amateurs pourront reprendre leur siège en salle pour, on l’espère du moins, assister aux quatre spectacles programmés jusqu’ici.

Ce sera d’abord le retour du Français Fabrice Melquiot, dont nous avons vu ici l’excellent spectacle Le poisson combattant, avec la pièce The One Dollar Story. Roland Auzet dirigera Sophie Desmarais dans ce solo prenant la forme d’un road trip américain.

Ensuite, voici une affiche qui, avouons-le, fera saliver l’amateur de théâtre: Christian Lapointe traduira et mettra en scène une pièce de l’un des plus importants dramaturges contemporains, Martin Crimp, Quand nous nous serons suffisamment torturés.

Et ce n’est pas tout. Céline Bonnier et Emmanuel Schwartz joueront dans ce spectacle qui interroge, par le prisme féminin, les questions du libre arbitre, du désir et des enjeux de la domination au sein des relations homme-femme.

En avril, ce sera le retour de Guy Régis avec son texte Mourir tendre interprété par Késia Demers, Gabriel L’Archevêque et Antoine Pelletier.

Puis, fin de saison majeure aussi au Prospero avec la reprise de 4.48 psychose. Sophie Cadieux a remporté le prix d’interprétation de l’AQCT pour ce solo exigeant écrit par Sarah Kane.

Infos: theatreprospero.com