Ligia Borges, Lydie Dubuisson, Mariza Rosales Argonza et Ginette Noiseux lors de l’événement Sentinelle # 2 à Espace GO, Photo: Antoine Raymond.

Même si des avancées ont eu lieu depuis 2016 et la création du groupe des F.É.T (Femmes pour l’équité en théâtre) quant à la présence des autrices et des metteuses en scène, la parité est loin d’être atteinte à tous les niveaux au sein de nos théâtres. L’événement Sentinelle #2 à Espace GO a montré, entre autres, que les recommandations du Chantier féministe, lancé au même endroit en 2019, sont restées en grande partie lettre morte.

Dirigé par Vanessa Courville, et soutenu par Stéphane Dompierre, un collectif de neuf autrices se penche sur la fatigue des femmes. C’est un spectre assez large de possibles modes de souffrances qui attend ici le lecteur. Celui ou celle qui attend plaintes et lamentations, sera bien surpris par Maganées. Car le plus cru dans tout cela, c’est qu’il y a ici un ton qui suggère que toutes ces grandes et petites avanies sont les moments banals et répétés du quotidien, qu’elles sont affaires routinières et attendues. Et quelles ont des répercussions qui cimentent et scellent l’identité de chacune des héroïnes.

Le théâtre reçoit une bonne part du gâteau avec l’annonce des lauréat.e.s des Prix du Québec 2021 en culture et en sciences. Le dramaturge Michel-Marc Bouchard, la directrice du TNM Lorraine Pintal et l’auteur-compositeur-interprète et comédien Michel Rivard, dont on se souvient du spectacle récent L’origine de mes espèces présenté entre autres chez Duceppe, ont été honorés.

Dans le milieu du livre, le Grand Prix du livre de Montréal représente une récompense des plus recherchées. La raison en est simple, cet honneur échoit généralement à un livre très innovant, auquel les étiquettes ne collent pas. La première sélection du jury vient d’être rendue publique.

Claude Poissant aime se lancer des défis. En voici un de taille : adapter un texte célèbre de Franz Kafka, La métamorphose, au théâtre. Comment passer du livre à la scène quand les dialogues sont presque inexistants dans la version papier ? Sans flafla, en y mettant du sien et avec un bon acteur, Alex Bergeron, répond le metteur en scène et directeur artistique du Théâtre Denise-Pelletier.