DANSE: Hervé Koubi, quand la danse élève l’âme

Ce que le jour doit à la nuit, photo: Nathalie Sternalski. 

Danse Danse présente Ce que le jour doit à la nuit d’Hervé Koubi, une chorégraphie avec 12 danseurs algériens et burkinabé. La révélation tardive de ses origines a mené le chorégraphe français aux sources de sa propre histoire, en Algérie, pays de ses ancêtres. S’inspirant du roman éponyme de l’auteur algérien Yasmina Khadra, Koubi communique à ses danseurs, ses « frères retrouvés », ce moment magique où ce que l’on sait abstraitement s’incarne physiquement.

Alors que les danseurs entrelacent des mouvements de hip hop, de capoeïra, de danse africaine et contemporaine sur une trame sonore qui met en écho le joueur de oud Hamza El Din, Jean-Sébastien Bach et la musique soufie, il se crée dans Ce que le jour doit à la nuit un monde unique, où l’Orient et l’Occident ne font qu’un.

Élevé à Mouans-Sartoux, un joli village situé entre Cannes et Grasse, Hervé Koubi laisse tomber son Doctorat en Pharmacie, qu’il mène de front avec sa carrière de danseur – chorégraphe à la Faculté d’Aix Marseille – lorsqu’il découvre à l’âge de 25 ans ses origines algériennes.

Des frères retrouvés

Hervé Koubi traverse alors la Méditerranée et découvre des danseurs aux capacités inouïes, tous issus des danses de rue, des frères retrouvés autodidactes et rompus à toutes les habiletés acrobatiques. La danse de rue fait naître ces grandes envolées, elles n’ont pas été un choix, mais plutôt une chance, aime dire le chorégraphe quand les danseurs s’élancent et sautent, fusionnant hip-hop, capoeira, danses contemporaine et africaine.

Réflexion sur le vivre-ensemble

Ce que le jour doit à la nuit est une réflexion sur le vivre-ensemble, sur le danser ensemble, qui s’appuie sur l’histoire de la Méditerranée, justifiant l’emprunt du titre du roman de Yasmina Khadra, qui revient sur les différentes étapes de la guerre d’Algérie pour l’indépendance.

Torses nus, douze danseurs, tous masculins, portent des pantalons blancs auxquels se greffent des pagnes qui rappellent les jupes des danseurs soufis. D’où sortent ces hommes ? Reviennent-ils d’une guerre, sortent-ils d’un hammam ?


https://www.youtube.com/watch?v=PpBKYbl4jhk&feature=emb_logo

 » Quand ils tournent sur la tête, c’est une ascension – celle dont parlent les derviches… Je trouvais très beau que des hommes issus du monde arabe dansent sur une musique sacrée héritée de la chrétienté, explique Hervé Koubi. La trame sonore met en écho Hamza El Din, Jean-Sébastien Bach et des musiques Soufi. Une sonorisation sensible capte aussi les moments de silence ; les interprètes touchent un sol blanc sans bruit, sous une douche de lumière.

Ces douze danseurs algériens et burkinabé ont été sélectionnés au fil de grandes auditions menées en France et à Ouagadougou. Ils ont fourni l’énergie nécessaire à ce projet à long terme, tissé de rencontres, puis de travail sur-mesure avec chacun des interprètes.

Créé sous le soleil de Marseille en 2013, Ce que le jour doit à la nuit est un spectacle généreux qui comblera autant les petits que les grands petits et grands.

https://www.dansedanse.ca/fr

En plus, un atelier

Assister à un atelier de danse avec la compagnie Hervé Koubi, dans le confort de votre salon, ça vous tente ? Avec le danseur Houssni Mijem (Ce que le jour doit à la nuit, Les nuits barbares ou les premiers matins du monde, Boys don’t cry et ODYSSEY ), vous pourrez découvrir autrement le travail de la compagnie de la Compagnie Hervé Koubi et les principes fondamentaux de la danse urbaine ainsi qu’apprendre un extrait de la chorégraphie de Compagnie Hervé Koubi ╲ Ce que le jour doit à la nuit !


C’est ce samedi, 5 décembre à 11 h. Pour informations: infos https://bit.ly/3oh7luL

Ce que le jour doit à la nuit est en webdiffusion jusqu’au 9 décembre.

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