
Une nouvelle direction artistique, première présence de plusieurs poètes, des lieux inédits… le 23e Festival de la poésie de Montréal revêt une nouvelle robe conçue avec un tissu qui a démontré ses qualités dans le passé. Un renouveau dans la continuité sou le thème « D’une poésie à l’autre » du 30 mai au 5 juin un peu partout en ville.
Pour son retour en présentiel, le Festival de la poésie de Montréal présente de nouveaux atours fort attrayants. Retrouver le public en direct représente cependant des défis et des avantages, estime la directrice artistique Catherine Cormier-Larose.
« C’est la première fois en trois ans qu’on retrouve des spectateurs autrement qu’en ligne. On n’a pas ouvert notre appel de projets cette année parce que, jusqu’à tout récemment, on ne savait pas si on pouvait tenir l’événement uniquement en présentiel. On a donc décidé de présenter des projets qui nous animent depuis longtemps sans toutefois mettre un pays à l’honneur. On propose le Montréal poétique qu’on connaît peut-être un peu moins. »
Plusieurs poètes participeront pour la toute première fois au Festival. Même si l’on retrouve des artistes de plusieurs générations, dont les Carole David, Patrice Desbiens ou Pierre Ouellet et le Luxembourgeois Jean Portante, les festivaliers pourront découvrir de nouvelles voix ainsi que des poètes méconnus ici, comme la Franco-Manitobaine Lise Gaboury-Diallo, entre autres.

» C’est important dans un festival de faire découvrir des gens, sans perdre notre public non plus, note la directrice artistique. Notre gros projet cette année c’est « Poésie dans le ville » qui dit aux gens que le festival est de retour pour eux. Déjà, des affiches dans différents arrêts d’autoibus offrent des poèmes. On peut aussi entendre la lecture du poème grâce au code QR sur l’affiche. D’autres affiches seront exposées un peu partout dans la ville pendant l’événement. Il y aura aussi une projection architecturale sur la Grande Bibliothèque tous les soirs du festival de 21h à minuit. La poésie va rencontrer les gens où ils se trouvent. »
La poésie plus grande que nature c’est aussi dans la grande diversité offerte cette année. Le spectacle d’ouverture du festival, « Épique voices », sera complètement bilingue et rassemblera Mo Bolduc, Sarah Burgoyne, Alexandre Dostie, Andrée Lévesque Sioui, Tess Liem, Tara McGowan-Ross, Fasth Paré, Camille Readman Prud’homme, ainsi que la lauréate du Prix Émile-Nelligan, Emné Nasereddine. Le surlendemain, la Grande soirée du FPM réunira des poètes internationaux, montréalais, acadiens, francophones et anglophones.
Métro Mont-Royal
Les travaux qui se prolongent indûment au Métro Mont-Royal font en sorte que l’événement a dû déménager le populaire Marché de la poésie et les lectures qui s’y font sur la rue Bernard. Et tant qu’à investir de nouveaux lieux, pourquopi ne pas s’étendre différemment dans la ville?
« On aimerait retourner au métro Mont-Royal, mais ce n’était pas possible cet année. L’entrepôt 77 sur Bernard Est s’est imposé parce que c’est un site extérieur. On veut prendre le pouls de la population à savoir si elle a toujours le goût de participer au festival. On pourra dialoguer avec notre ville et faire les ajustements nécessires s’il le faut. »
Il s’y tiendra un cabaret poétique le samedi 4 juin. Les autres cabarets seront présentés au parc Albert-Saint-Martin les 2 et 3 juin. Autre nouveauté, « Fin de soirée dans ta tête » aura lieu comme son nom l’indique, de 21h à 22h à deux pas du Marché de la poésie dans un nouvel établissement situé au 5817 Saint-Laurent. Avec les spectaulaires toino dumas, Kama La Mackerel et Erika Soucy.
» J’ai grandi, explique Catherine Cormier-Larose, avec les festivals de littérature. Ce court spectacle est destiné à amener un nouveau public moins habitué à un spectacle complet. On aimerait reprendre cette formule et l’élargir au festival dans le futur en 5 à 7 ou en fin de soirée. »
Le festival propose également un atelier sur la traduction, des vidéopoèmes ainsi que de la poésie issue de plumes âgées de 13 à 18 ans. Les idées audacieuses ne manquent pas pour faire essaimer le festival et la poésie. Après deux ans de crise pandémique, le virus poétique fera du bien partout à Montréal, surtout là où on ne l’attend pas. Pas besoin de masque ni de vaccin.
Infos et programmation : festivaldelapoesiedemontreal.com