LITTÉRATURE: La résistance est en marche

Le Cabaret de la résistance a lancé superbement le 26e Festival international de littérature vendredi et l’événement propose cette semaine la reprise de La vie littéraire de Mathieu Arsenault. Autre résistant et esprit libre.

La vie littéraire de Mathieu Arsenault n’est pas vraiment un spectacle de théâtre, une conférence sur la littérature, une « autofiction » littéraire, un essai théâtralisé ou une adaptation scénique – de son livre portant le même titre au Quartanier -, mais un peu de tout ça. Sous l’habile gouverne de Christian Lapointe, l’écrivain livre une performance éclatante où le verbe nous fait suivre le fil de sa conscience.

Présenté au même endroit il y a trois ans, Théâtre La Chapelle, c’est un spectacle vraiment pas comme les autres où tous les « guillemets » sont de mise.

Une « pièce » écrite au féminin par un auteur qui n’est pas comédien. Un texte basé sur des « morceaux d’existence » de Mathieu Arsenault. Un superbe coq à l’âne et un pied de nez à la célébrité, aux industries culturelles, aux réseaux sociaux, au cynisme, aux jeux vidéo et à la consommation.

Bref, un excellent spectacle!

La vie littéraire est présentée au Théâtre La Chapelle du 21 au 29 septembre.

Cabaret

Un mot sur le Cabaret de la résistance qui lancé les activités du FIL cette année au Quat’sous. Cette superbe soirée de lectures était placée sous le signe de la diversité.

Diversité des interprètes et aussi des points de vue – de Simone de Beauvoir à Robyn Maynard en passant par An Antane Kapesh, Gérald Godin, Amin Maalouf et Hélène Monette, en plus d’inédits d’Étienne Lou et d’Evelyne de la Chenelière, notamment.

Des textes touchants, percutants, engageants sur tout ce qui empêche les rapprochements entre humains, des écrits en faveur des femmes, des noirs, des autochtones, des migrants et des extraits d’essais contre le racisme systémique, entre autres.

L’animateur de la soirée Olivier Kemeid a ajouté un grain de sel humoristique fort bienvenu à cette soirée de réflexion fournie par Sarah Berthiaume, Evelyne de la Chenelière, Alain Farah, Marie-Thérèse Fortin, Robert Lalonde, Étienne Lou, Marie-Ève Milot, Émilie Monnet, Jérémie Niel, Philippe Racine, Elkahna Talbi, Mounia Zahzam et Tatiana Zinga Botao.

Comme quoi la littérature peut encore accorder un peu de souffle è l’encontre des tempêtes vécues au quotidien, par les marginalisé.e.s, les exclu.e.s, les oublié.e.s.