Le 39e Festival international du film sur l’art mettra en ligne 249 films de 41 pays du 16 au 28 mars 2021. Pandémie oblige, c’est déjà la deuxième année que le FIFA a lieu virtuellement. Et comme la crise sanitaire est loin d’être terminée, pourquoi ne pas s’offrir un panier bleu de films réalisés et produits ici? En théâtre, danse, littérature et arts visuels, il y a de quoi remplir le chariot au 39e FIFA.
THÉÂTRE
Le magasin de Philippe Cyr et Odile Gamache.
Le metteur en scène Philippe Cyr et la scénographe Odile Gamache ouvrent une boutique en ligne. Il s’agit d’un projet d’écriture scénographique inspiré par la crise actuelle, sans texte ni comédien·ne avec des récits visuels. Le magasin propose une réflexion esthétique sur la métamorphose du commerce et de son rôle de lieu d’échange matériel et social. Disponible sur le web dès le 17 mars.
Dialogues pour un seul homme de Jean-Pierre Gariépy
Dans un théâtre vide, l’auteur-compositeur-interprète Edgar Bori remplit la salle de sa présence, de sa poésie et de sa tendresse. Dans ce long métrage, les mots de l’auteur-compositeur s’amalgament à ceux du grand poète dramaturge Michel Garneau qui, par moment, prête sa voix puissante chargée de sens. Avec la complicité de Jean-François Groulx et de Josianne Paradis.
Hors-Québec, parmi les projections autour des arts de la scène, mentionnons l’adaptation turque de Shakespeare, Queen Lear. Ce long métrage géobloqué au Québec parle d’une troupe de théâtre formée de paysannes qui se promènent de village en village afin de présenter la pièce.
LITTÉRATURE
Je slame, tu slames de Jean Fugazza
Les soirées de poésie slam pullulent au Québec. Ce moyen métrage documentaire présente les « meilleur.e.s » meilleur·e·s slameuses et slameurs québécois.e.s tout en donnant la parole aux anciens gagnants de la coupe du monde de slam comme David Goudreault et Amélie Prévost ainsi qu’au fondateur de la ligue québécoise, Ivy.
Le FIFA fait également voyager jusqu’en Suisse, sans obligation quarantaine au retour, pour rencontrer l »écrivain Paul Nizon : le clou dans la tête. Nous nous permettons de souligner le travail de notre collaborateur-poète Sylvain Campeau qui présente Speak blanc, son hommage au poème de Michèle Lalonde, Speak White, dans un court métrage réalisé par Alain Lefort.
DANSE
Carte mère de Tiphaine Roustang, Catherine Major, Roxane Duchesne-Roy, Alexandre Carlos. Ce moyen métrage résulte d’une rencontre entre la musique, les mots, la danse et la caméra. Le titre est aussi celui du cinquième album de Catherine Major. L’idée de pouvoir « regarder » l’album dans son intégralité se trouvait dans les balbutiements de sa création.
Dans 7 perspectives, le réalisateur Xavier Curnillon constate le coup que la pandémie porte au milieu de la danse avec la chorégraphe Danièle Desnoyers qui découvre les rushs tournés lors des répétitions de sa récente création avec ses sept danseurs et danseuses. Deux ans se sont écoulés et les images projetées paraissent irréelles, issues d’un temps où il n’y avait aucune restriction sanitaire.
Venant d’ailleurs, les films Force of nature Natalia de Gérald Fox raconte la vie de la ballerine russe Natalia Ossipova nommée au au Royal Ballet de Londres en 2013 et,
Malditos d’Elena Goatelli et Angel Esteban montrent des artistes de théâtre et de danse de Madrid réunis dans un spectacle conçu comme un marathon de danse. s.
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ARTS VISUELS
Dans le panier bleu, il faudra voir le documentaire Les frontières de l’art de Bob McKenna. Le film recueille les témoignages d’une vingtaine d’acteurs et actrices du milieu, dont des artistes qui décrivent leur pratique et leur difficulté à concilier création et gagne-pain ainsi qu’à approcher des galeries et à faire des demandes de subventions.
On retrouvera également des courts et moyens métrages sur Armand Vaillancourt, Poète de la matière, et Pierre Landry dans À la rencontre du sculpteur Pierre Landry.
Venant d’ailleurs, il faudra surveiller les films : Janz in the Moment sur l’Américain Robert Janz qui crée de l’art cinétique et éphémère depuis plus de cinq décennies ; Mary Bauermeister One and One is Three narre le parcours de celle qui est considérée comme la mère du mouvement Fluxus ; et J’ai retrouvé Christian B. sur le travail de Christian Boltanski depuis 50 ans.
Enfin, le film d’ouverture du 39e FIFA, Beijing Spring, d’Andy Cohen et Gaylen Ross, retrace tout un pan de l’histoire de la Chine, celle des affiches manuscrites (dazibaos) collées sur le Mur de la Démocratie, situé dans le centre de Pékin, à l’ouest de la Place Tian’anmen, entre novembre 1978 et décembre 1979.
Infos et programmation complète: lefifa.com
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