L’Agora de la danse célèbre le retour des corps en mouvement dans sa programmation d’hiver. Sept spectacles seront présentés de janvier à mai 2022, dont de nouvelles créations de la lauréate du Grand Prix de la danse Mélanie Demers, mais aussi de George Stamos et d’Amélie Rajotte.

L’époque historique que nous vivons permet un certain recul. Tout se transforme, disait Lavoisier. Alors, on peut/doit se demander comment la vie se déploiera à l’avenir ? Peut-il y avoir des choses qui disparaîtront à jamais comme le suggère le beau titre d’Amélie Rajotte ? Que restera-t-il et sous quelle forme ? Les corps, qui ont souffert de mille façons pendant la pandémie, que diront-ils à l’avenir ?

À tout seigneur, tout honneur. La récente lauréate du Grand Prix de la danse, Mélanie Demers, répondra à ces questions à sa façon en avril 2022 à l’Agora de la danse dans Cabaret noir. Avec Vlad Alexis, Florence Blain Mbaye, Stacey Désilier et Anglesh Major en scène, la chorégraphe continuera d’étendre sa palette scénique dans le geste et la parole, inspirée qu’elle est par des figures importantes de la littérature comme Frantz Fanon, Toni Morrison, James Baldwin et Dany Laferrière.

Des « transformations déconcertantes », promet-on avec Nightlight de George Stamos présenté pour la première fois à Montréal après sa création à Régina en septembre dernier. Là aussi, les disciplines – mouvement, musique, installation et haute couture! – se rencontrent dans les interstices ouverts aux extravagances, aux couleurs et, peut-être, … à la joie. En février, au moment où l’on en aura plus qu’assez de l’hiver.

Pas nécessairement à l’opposé, Amélie Rajotte est toutefois partie d’une certaine inquiétude pour créer La disparition des choses. Elle se pose la question : Et si la Nature n’existait plus ? Elle s’attache, avec Marie- Philippe Santerre, à maintenir en vie le souvenir d’un environnement disparu. Actuel, dites-vous ?

André Pappathomas offrira la neuvième itération de Chœur et chorégraphes, une rencontre singulière entre le chant et la danse. En avril 2022, les chorégraphes Charles Brecard, Lucie Grégoire, Maria Kefirova, Kyana Lyne et James Viveiros présenteront le résultat de leur travail sur des musiques spécialement composées pour elles et eux.

Le (re)nouveau passera sans doute par la rue. Sacrer marie audacieusement Le sacre du printemps de Stravinski avec les expressions corporelles issues de la rue. Celle qui crée des « objets dansants non identitfiés », Katya Montaignac préside cette cérémonie contemproaine en cocréation avec Anaïs Chloé Gilles, Alizé Desrosiers, Shanyça Elie-Leconte, Walid Hammani, Mecdy Jean-Pierre et Achraf Terrab.

Enfin, l’Agora présentera des spectacles trop peu vus comme Face-à-face de Jérémie Niel, qui ouvrira d’ailleurs la saison hiver-printemps le 26 janvier et Se dissoudre de Catherine Gaudet en mars. Cette fois, il ne s’agit plus de disparaître, mais bien de se multiplier!

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