
Le festival MUTEK est le lauréat du 35e Grand Prix du Conseil des arts de Montréal. Doté d’une bourse de 30 000 $, la récompense vient souligner les 20 ans de cet événement annuel international. C’est la deuxième fois que le festival reçoit le Grand Prix puisqu’il l’avait partagé avec le festival ELEKTRA il y a 10 ans.
Visiblement ému, le directeur de MUTEK, Alain Mongeau s’est dit étonné de recevoir le Grand Prix pour le deuxième fois en 10 ans. Il en a profité pour qualifier de « très important » le soutien financier de la ville et de son Conseil des arts afin de maintenir l’écosystème culturel et artistique en ces temps difficiles.
» C’est une consécration et une reconnaissance des pairs du travail qu’on fait, dit-il. Malgré la pandémie, on a plongé pour tirer partie, comme on peut, du contexte avec une programmation hybride cette année. On a toujours été assez présent dans l’univers virtuel et on va continuer. C’est dans notre ADN. Pour le prochain festival, on pourra s’adapter entre le virtuel et le présentiel. Notre voie est pavée pour les mois à venir. «
Sur le site web de MUTEK, les internautes peuvent d’ailleurs voir 60 heures de la programmation hybride du plus récent festival. Le festival continue aussi de travailler à l’international en présentant, en décembre, une édition Japon-Mexique et une autre, Barcelone-Buenos Aires, en mars 2021.
Le jury remet aussi un prix de 15 000 $ au Centre Segal des arts de la scène pour son expertise en théâtre musical, la pièce autochtone Children of God notamment, et pour sa programmation diversifiée traitant d’enjeux sociaux en tous genres.
» C’est un grand honneur, de lancer la directrice du Segal, Lisa Rubin. Trop souvent il y a un écart entre les organismes et les artistes anglophones et francophones. Au Segal, on souhaite corriger cet écart depuis longtemps. On a l’impression que nos efforts commencent à porter fruits avec ce prix. Nous devons continuer à encourager les artistes de la diversité. La pandémie nous a rapprochés. «
Le Centre Segal vient d’ailleurs de coproduire avec le TNM Zebrina, une pièce à conviction dont la captation a été diffusée en français comme elle le sera aussi en anglais. Également, Lisa Rubin travaille à placer l’excellente comédie musicale The Hockey Sweater ( inspirée du récit Le chandail de Roch Carrier) auprès d’une institution francophone.
Lors de la remise de prix virtuelle, la directrice générale du CAM, Nathalie Maillé, a fait appel à la bienveillance de tous et chacun en temps de pandémie Le président de l’organisme Jan-Fryderyk Pleszczynski a, pour sa part, assuré les artistes de l’appui continu du Conseil pendant cette « année éprouvante ».
Les autres finalistes au 35e Grand Prix étaient cette année :
– Alchimies, Créations et Cultures pour le concert d’ouverture du Festival du Monde Arabe intitulé Et la femme chanta Dieu.
– Communication-Jeunesse pour le projet À la rencontre des Premières Nations portant sur l’identité autochtone et la réconciliation ainsi que pour leurs résidences de création.
– Compagnie de danse Ebnflōh, organisme fondé par d’Alexandra « Spicey » Landé pour In-Ward, une œuvre chorégraphique qui met en scène six interprètes engagés.
– La Chapelle Scènes Contemporaines pour et TOHU, cité des arts du cirque pour la première édition de L’autre cirque.
– MAI (Montréal, arts interculturels) pour la saison 2019 confirmant son statut de lieu d’échange célébrant la multiplicité des disciplines et des dialogues entre les artistes.
– MOMENTA | Biennale de l’image pour son édition 2019, sa programmation artistique ayant su fédérer toute la communauté des arts visuels de Montréal.
– Toxique Trottoir pour une année au cœur de la mobilisation citoyenne et une présence qui a animé les quartiers et rassemblé 4500 citoyens.
Chacun des finalistes reçoit une bourse de 5 000 $ offerte par de généreux donateurs montréalais.
infos: https://www.artsmontreal.org/fr
