
Les sept premiers spectacles annoncés par le 15e Festival TransAmériques inscrivent les choix du programmateur Martin Faucher dans un objectif allant clairement à l’encontre des discriminations. Tout en diversité et en hybridité. Six créatrices (Marie Brassard, Louise Lecavalier, Mélanie Demers, Rhodnie Désir, Lara Kramer et Soleil Launière) et un créateur (2Fik) présenteront leur nouveau spectacle du 26 mai au 12 juin prochains. En présentiel, en extérieur et/ou en intérieur si la situation le permet, et en virtuel.
Dès le 26 mai, le 15e FTA présentera 23 spectacles et, pour la première fois, une programmation virtuelle. Avec les nouvelles mesures sanitaires, si la tendance se maintient évidemment, le festival pourra enfin offrir des spectacles en salles.
« Depuis un an, les artistes ont été au travail. Même invisibles, même dans l’ombre, ils n’ont
cessé de créer. Car le rêve ne connaît pas de répit et l’imaginaire ne se soumet à aucun
couvre-feu », a déclaré Martin Faucher pour qui ce sera la dernière programmation en tant que directeur artistique du FTA .
Prévues l’an dernier, les plus récentes pièces de Marie Brassard (Violence) et de Louise Lecavalier (Stations) pourront prendre leur envol. La première s’est inspirée du Japon, un pays qui la fascine depuis longtemps, pour parler de création et de destruction. La deuxième propose un solo intime en quête de vérité personnelle.
Parmi les six premières mondiales de cette 15e édition: La Goddam Voie Lactée de Mélanie Demers. La chorégraphe montréalaise dirigera cinq interprètes féminines dans une messe païenne qui répond aux deuils incessants de notre époque.
Louise Lecavalier dans Stations, photo: André Cornellier Chi Long dans La Goddam Voie Lactée, photo: Cloé Pluquet
Toujours en danse, la lauréate du Grand Prix de la danse 2020, Rhodnie Désir, se penche, avec BOW’T-Tio’tia:ke (Montréal en langue kanien’kehá:ka), sur le passé esclavagiste de notre ville dans un hymne à la résistance. L’œuvre en trois partie sera présentée dans des lieux extérieurs chargés de mémoire.

Parlant de mémoire, les artistes autochtones Lara Kramer et Soleil Launière sont aussi à l’affiche du FTA.
La chorégraphe d’origine ojie-crie et mennonite, Lara Kramer, explore la relation entre son corps et la mémoire ainsi que l’incidence du passé sur le futur dans Them Voices. Sa création sera offerte dans le jardin du Musée d’art contemporain de Montréal.
Au même endroit, l’artiste multidisciplinaire pekuakamilnu, Soleil Launière, a préparé une ode aux racines et à la guérison, Meshtitau (il a tout détruit sur son passage, en langue innue). Sa démarche se base sur la trajectoire du soleil.
Lara Kramer, photo: Stefan Peterson Soleil Launière, photo: Maxime Côté
Enfin, La romance est pas morte est un site de rencontre virtuel imaginé par l’artiste multidisciplinaire et caméléon 2Fik. Il y incarne 100 personnages avec lesquels le public pourra interagir. Durant le Festival, on pourra même les rencontrer en chair et en os à l’occasion d’une performance s’étalant sur plusieurs jours, sept heures par jour.

Le FTA dévoilera l’ensemble de sa programmation 2021 dans un mois, soit le 21 avril.
Infos: fta.ca