THÉÂTRE: Le FTA de tous les dangers

Dans le nuage, Hugo B. Lefort

La 15e édition du Festival TransAmériques prend l’allure d’une immense bouée de sauvetage devant le raz-de-marée qui menace, depuis un an, d’emporter les arts vivants. Beaucoup de danse, durement affectée par les annulations pandémiques, et surtout des créatrices et créateurs d’ici, étant donné les voyages restreints. Le FTA répond au nécessaire face aux dangers.

En ces temps difficiles pour les artistes, le directeur sortant du FTA, Martin Faucher a indiqué que le budget de fonctionnement du festival servira en majeure partie aux artistes puisque, dit-il , « la beauté est une service essentiel ». Pas évident de répondre aux besoins du secteur des arts vivants dans la tempête, mais le FTA agit avec un sens des responsabilités exemplaire en présentant cette 15e édition qui aura lieu du 26 mai au 12 juin prochains .

Mentionnons tout de suite que les billets pour les spectacles en salle ne seront mis en vente que le 11 mai pour éviter toute mauvaise surprise que pourrait encore causer la crise sanitaire. Ce sont tout de même 23 spectacles et trois lectures qu’offre le FTA, soit 17 premières mondiales, deux premières nord-américaines, 14 coproductions et trois productions du FTA dans 16 lieux de diffusion.

Un festival hybride donc – intérieur, extérieur et en ligne – qui réunit plusieurs spectacles de chorégraphes du Québec et du Canada. Le FTA avait déjà fait connaître les présentations des nouvelles créations de Louise Lecavalier (Stations), Mélanie Demers (The Goddam voie lactée), Rhodnie Désir ( BOW’T-Tio’Tia:Ke ), Lara Kramer (Them Voices) et de Soleil Launière (Meshtitau).

FTA : À l’encontre des discriminations

S’y ajoutent, en danse, les propositions de Clara Furey (Dog Rising), Catherine Tardif, Michel F Côté et Marc Parent (La jamais sombre), Katie Ward (Anything Whatsoever), Manuel Roque (SIERRRANEVADA), Gerard X Reyes (Public|Private Parts ou L’Origine du monde), 7Starr et Lucy M. May (Anima/Dark Room), Paul Chambers (PHOSPHOS), Sarah Dell’Ava (), Marc Boivin et Sarah Chase (The door opened west) et Sovann Rochon-Prom Tep (Un temps pour tout). Les deux derniers ont été enregistrés et seront diffusés en ligne.

En photo: Public |Private Parts ou L’origine du monde (© Juan David Padilla), Dog Rising ( © Kinga Michalska), La Goddam voie lactée ( © Mathieu Doyon), The Door Opened West, ( © Michael Slobodian), Un temps pour tout (David Wong).

Théâtre

En performance et théâtre, le FTA avait parlé des spectacles de Marie Brassard (Violence) 2Fik (La romance n’est pas morte, 2Fik!). D’autres prestations intéressantes ont été annoncées: Dans le nuage (première mouture) de Maxime Carbonneau et Laurence Dauphinais, Declarations du Torontois Jordan Tannahill et, en reprise, Aalaapi | ᐋᓛᐱ du collectif du même nom.

Malgré la pandémie, il sera possible d’assister à des propositions originales et sécuritaires venant de l’étranger. En représentation gratuite sur Instagram, la française Marion Siéfert présentera _jeanne_dark_, ou la pucelle d’Orléans version 3.0. En salle, le public pourra vivre l’expérience interactive Worktable de la Néo-Zélandaise Kate McIntosh. Également, une personne à la fois pourra assister à Alep. Portrait d’une absence de Mohammad Al Attar, Omar Abusaada et Bissane Al Charif.

Violence, photo: Marlène Gélineau Payette

Le grand public pourra également voir des portraits grand format des artistes de la programmation 2021 en plein Quartier des spectacles. Une production de Hub Studio.

Enfin, trois lectures seront offertes à la fois sur le web et en salle. Il s’agit d’un texte, Le virus et la proie, on ne peut plus actuel de Pierre Lefebvre qui se veut un plaidoyer contre l’injustice pandémique ; le roman La fille de Christophe Colomb de Réjean Ducharme ; et l’incontournable Je suis une maudite sauvagesse d’An Antane Kapesh. Voir notre critique: https://mariocloutierd.com/2021/02/26/litterature-avis-aux-kauitenitakushiht/

Infos: fta.ca