Fantasia est présentée jusqu’à dimanche au Centaur.
La metteuse en scène polonaise Anna Kasrasińska « joue » au théâtre ou plutôt avec les codes théâtraux dans Fantasia. Cette courte forme imaginative fait beaucoup rire. Un exercice de laboratoire scénique sans quatrième mur, sans texte, voire sans pièce. Toujours accessible et sympathique.
Quasi niente est présentée à l’Usine C jusqu’à samedi.
Après des prestations remarquables en 2016 au FTA couronnées par un prix de la critique, le duo italien composé de Daria Deflorian et d’Antonio Tagliarini nous revient avec Quasi niente (Presque rien), un spectacle empreint de respect et de tendresse au sujet de la solitude des dépressifs et autres névrosés. Ces ombres qui parlent et se demandent comment rejoindre la réalité. « Pourquoi et comment toujours vivre, vivre, vivre si on ignore quoi regarder? ». Une pièce poétique, touchante.
Tous des oiseaux est présenté jusqu’à lundi au Théâtre Jean-Duceppe
Tous des oiseaux, photo: Simon Gosselin
La nouvelle pièce de Wajdi Mouawad, Tous des oiseaux, est un grand texte interprété par de merveilleuses.x actrices.teurs dans une mise en scène dépouillée qui ne se risque jamais à venir embrouiller les enjeux complexes représentés. Un spectacle de quatre heures qui passe très vite, fort émouvant par moments et tout autant édifiant le reste du temps. Tous des oiseaux est une merveilleuse fable sur le pardon qui ne viendra pas consoler des hommes et des femmes obstiné.e.s, aveugles et sourds à la présence de l’autre.
L’anatomie de l’objet est présentée du 21 au 25 mai aux Écuries crédit photo: Julie Vallée-Léger
Le Théâtre de la Pire espèce a 20 ans. Un parcours exceptionnel pour une compagnie travaillant avec le petit, mais ayant tourné en grand dans plusieurs pays. Les fondateurs et codirecteurs artistiques Olivier Ducas et Francis Monty ont créé un répertoire impressionnant de pièces utilisant objets, masques, ombres chinoises, projections… Issus respectivement de formation en interprétation et en écriture dramatique, ils sont les auteurs d’une véritable oeuvre où l’imaginaire fait entendre ce qui est muet de nature. Les deux créateurs reviennent avec nous sur leurs années de totale liberté artistique. Leur expérience est forte d’enseignements pour quiconque s’intéresse à la création théâtrale.
La pièce Cr#%# d’oiseau cave est présentée à La Licorne jusqu’au 25 mai.
Michel-Maxime Legault. Photo: Julie Rivard
Après ses remarquables mises en scène de Centre d’achats (Emmanuelle Jimenez) et Les bâtisseurs d’empire ou le Schmürz (Boris Vian), Michel-Maxime Legault nous offre Cr#%# d’oiseau cave, une traduction de Stupid Fucking Bird de l’américain Aaron Posner. Malgré le titre, dans cette adaptation hallucinée de La mouette de Tchekhov, le metteur en scène s’intéresse, tout comme le célèbre dramaturge russe d’ailleurs, aux multiples soubresauts des relations humaines, y cherchant quelque chose… « de plus doux », comme le dit le texte. Entretien d’une grande franchise avec un artiste fort occupé.
Après La nuit du 4 au 5, Rachel Graton présente un nouveau texte, 21, cette fois mis en scène par Alexia Bürger (Les Hardings). L’autrice y aborde le sujet des centres jeunesse et d’une relation évolutive entre une intervenante sensible et une adolescente tourmentée. Rachel Graton et Alexia Bürger nous parlent du quatuor qu’elle ont formé avec les comédiennes Marine Johnson et Isabelle Roy.
Rachel Graton, Marine Johnson, Isabelle Roy et Alexia Bürger. Photos: Philippe Latour
Amélie Dallaire nous présente La fissure. Cette dernière pièce de la saison à la Petite licorne a été lue l’an dernier au festival Jamais lu. Sa première oeuvre, Queue cerise, remonte à 2016. La fissure explore les replis subconscients de l’âme humaine au sein d’une relation de couple difficile, qu’elle joue avec Mathieu Quesnel. Un huis-clos fort étrange sur l’incommunicabilité dont la dramaturge-metteuse en cène-comédienne nous parle avec passion.