
Dans ce deuxième épisode de la série de lectures de poésie d’En toutes lettres, voici Annie Landreville.
Dans ce deuxième épisode de la série de lectures de poésie d’En toutes lettres, voici Annie Landreville.
Figure majeure de notre littérature, Hélène Dorion pourrait se reposer sur ses lauriers. En 37 ans de publication, elle a beaucoup écrit et reçu des honneurs mérités. Mais ce serait mal la connaître. L’autrice aime le danger, le risque. Avec son roman Pas même le bruit d’un fleuve, elle continue ses recherches, mais elle va, surtout, ailleurs. Elle y a trouvé un sentier ouvert aux quatre vents et aux mystères de l’amour.
Dans son livre La Préhistoire du Québec, Patrick Couture interroge tout ce qu’il peut pour en arriver à nommer ce que nous sommes. Il sonde la terre, la réalité géologique de notre coin de pays; en plus des arrivées humaines en ce Nouveau Monde, celles d’avant Champlain. Il a fallu du temps et bien des métamorphoses, bien des migrations pour que le Québec devienne ce qu’il est, habité des gens tels qu’ils sont! Quelle est donc cette préhistoire de notre coin de pays?
Bertrand Laverdure, photo: Pascal Lysaught
À l’initiative de notre collaborateur, Sylvain Campeau, En toutes lettres entreprend aujourd’hui une série de lectures de poésie pour mettre des mots sur les maux du moment.
Le prolifique Louis-Philippe Hébert nous arrive avec six nouvelles, réunies dans le recueil Essais cliniques aux laboratoires Donadieu, qui hument parfaitement l’air du temps présent. Même que, dans bien des cas, elles ont précédé le vent sifflant en ce moment sur nos têtes. Voici le regard unique d’un conteur-né qui, avant qu’il ne soit trop tard, nous donne, maintenant que nous le lisons, des pistes de réflexions pour l’après.
Tanya Tagaq est une artiste connue qui a déjà remporté le prix Polaris pour son album Animism, en 2014. Son répertoire se fonde d’abord sur les traditionnels chants de gorge inuits mais s’étend bientôt à des prestations plus expérimentales. Ses collaborations avec Björk, avec qui elle se sent des affinités, ont aussi aidé à la faire reconnaître comme artiste mêlant le traditionnel à l’avant-garde.
Le deuxième roman de Mélissa Grégoire aborde la délicate question de la dépression de façon attentive et courageuse. Dans une période de réclusion comme la nôtre, cette démarche empreinte de sincérité est d’autant plus bienvenue que le mal-être de l’âme peut attaquer insidieusement les personnes en isolement tout en restant l’objet d’énormément de tabous.
Au moment où l’on se pose beaucoup de questions sur l’après-pandémie, voici deux excellents romans qui fictionnalisent des réponses possibles. Science-fiction, dystopie, anticipation, peu importe l’étiquette, Grégoire Courtois et Olga Ravn décrivent des mondes où la valeur humaine ne tient plus qu’à sa fonction de travailleur ou, en fait, d’esclave d’un pouvoir obscur, froid, machiavélique. Le travail, quand on ne sait plus à quoi ou à qui il sert, arme ultime et aliénante du capitalisme sauvage.