
La poésie continue de nous bouleverser, déséquilibrer, émerveiller, enrichir lune après lune, année après année. Parmi les recueils reçus en 2022, voici les 25 que nous avons retenus. Merci de nous lire, merci de les lire.
La poésie continue de nous bouleverser, déséquilibrer, émerveiller, enrichir lune après lune, année après année. Parmi les recueils reçus en 2022, voici les 25 que nous avons retenus. Merci de nous lire, merci de les lire.
Lancée à voix haute, vibrante à l’écran ou gravée dans un bout d’écorce, la poésie sera, heureusement, toujours sur notre chemin. Pendant les névroses collectives, elle exhale ce qui existe à la fois de déchirant et de lumineux. Vaccin contre l’indifférence et la négligence, réconfort, affranchissement. Voici les 25 recueils qui, chacun à sa manière, nous ont tenus loin des ténèbres en 2021.
Le Farah nouveau célèbre le mariage et la famille. Enfin, pas tout à fait et pas jusqu’au bout non plus. Avec Mille secrets mille dangers, le romancier joue de la narration et des temporalités habilement, même si certaines intrigues auraient pu être développées davantage. Un roman engageant, captivant et aventureux, malgré des dangers pas toujours évités.
La poète Karianne Trudeau Beaunoyer est la lauréate du Prix Émile-Nelligan 2020 pour son premier recueil Je suis l’ennemie publié par Le Quartanier.
Entre la trilogie de 1984, et Oyana, visite dans les coulisses du mouvement basque ETA, il y a eu Taqawan et Donnacona, Restigouche aussi. En ces derniers récits, Éric Plamondon semble opérer un mouvement de retour vers ses terres natales. Celles de la jeunesse et des années de formation de la personne qu’il est maintenant!
Poète des contrastes, des idées, situations ou sentiments qui s’entrechoquent souvent dans un même vers, Anne-Marie Desmeules a franchi avec Nature morte au couteau une étape l’amenant vers une écriture plus ample, démontrant un souffle nouveau, cherchant l’équilibre. Un style prometteur aux yeux de la poète elle-même qui est désormais publiée au Quartanier.
Trois livres brillants confirment Michaël Trahan comme l’un des auteurs les plus passionnants de sa génération. L’écrivain de 36 ans a vu ses deux premiers recueils de poésie recevoir des prix importants. Il compte lancer sa prose vers des chemins plus essayistiques dorénavant. Une vraie Vie nouvelle (Le Quartanier) pour ce néo-papa et prof de littérature à l’université Laval.
Les Manifestations est le onzième roman de cet auteur dont Bibliothèque québécoise a récemment consacré une édition de poche à trois de ces écrits passés: Quarantaine, réunissant La blonde de Patrick Nicol, La notaire et Nous ne vieillirons pas. L’ouvrage, cette fois, est touffu et plusieurs réalités, comme autant d’univers parallèles, s’y retrouvent.
Au moment où l’on se pose beaucoup de questions sur l’après-pandémie, voici deux excellents romans qui fictionnalisent des réponses possibles. Science-fiction, dystopie, anticipation, peu importe l’étiquette, Grégoire Courtois et Olga Ravn décrivent des mondes où la valeur humaine ne tient plus qu’à sa fonction de travailleur ou, en fait, d’esclave d’un pouvoir obscur, froid, machiavélique. Le travail, quand on ne sait plus à quoi ou à qui il sert, arme ultime et aliénante du capitalisme sauvage.
Ciguë d’Annie Lafleur marque la fin d’un cycle. Avec ce livre dense, l’autrice reprend la route à moto, à dos de piranha ou de serpent. Elle nous offre un manuel de survie écrit dans une jungle touffue où elle se dévoile, sans se dévoiler. Entre un fusil sur la tempe et une traversée à la nage, elle a respiré à fond et s’est amusé avec la langue. De la grande poésie.