
Pour contrer la désinformation ruminée par les déclinistes, l’auteur Alain Roy, directeur de la revue L’Inconvénient, oppose des statistiques éloquentes. Peut-on faire quelque chose d’autre face aux « détenteurs » de la post-vérité?

Pour contrer la désinformation ruminée par les déclinistes, l’auteur Alain Roy, directeur de la revue L’Inconvénient, oppose des statistiques éloquentes. Peut-on faire quelque chose d’autre face aux « détenteurs » de la post-vérité?

Depuis le début de leur mandat à la tête du FTA l’an dernier, Jessie Mill et Martine Dennewald déjouent les attentes en programmant des artistes qui, également, sortent des sentiers battus. C’est ce qu’un bon festival à tête chercheuse doit faire de mieux. Les cinq premiers spectacles annoncés de l’événement, qui se déroulera du 24 mai au 8 juin, respectent ce credo.

Un grand livre. Percutant, bouleversant. De ceux qu’on peut lire et relire en y cueillant de nouvelles vérités à chaque fois. Un livre sur le ici et maintenant. Il procède d’une hybridité des genres littéraires pour mieux englober son sujet vaste comme un trou noir. Ce qui n’est pas Rien du tout, malgré l’humilité du titre, paru chez Mémoire d’encrier. Un trou noir peut aspirer l’univers entier, concentré ici dans une superbe plume. Olivia Tapiero nous éblouit avec ce livre où interviennent le récit, l’essai et la poésie.

Nous sommes en août, le mois du cheval. Le premier roman de Martina Chumova, Boîtes d’allumettes, est fin et… allumé! Il nous éloigne agréablement des grossièretés du web porteuse de xénophobie ambiante. Une histoire rafraîchissante et édifiante à propos de la vie de gens venus d’ailleurs ayant choisi de vivre ici.

Le premier roman de Mattia Scarpulla ne s’éloigne pas de sa démarche poétique. Il y est question de migrations réelles, d’imagination fantasmagorique, voire hallucinée. Le personnage principal valse entre une tragédie grecque et un univers qui se suffit à lui-même. Le lecteur erre aussi en se laissant porter par la prose délectable de cette voix singulière dans notre littérature. Entrevue.

Paru en début de pandémie, le premier roman de Kim Fu traduit en français, For Today I Am a Boy chez Héliotrope, mérite amplement de sortir du nuage covidien. Le récit, qui se déroule en grande partie à Montréal, traite de transsexualité, de racisme, de traditions, d’immigration, de violence… Bref, de sujets tout aussi caniculaires les uns que les autres.

Pierre Samson a créé un immense roman sociohistorique avec Le mammouth. Un livre minutieux, rigoureux sur un Montréal cosmopolite avant le mot. Le romancier primé a reconstitué un fait divers de 1933 et en a fait le récit d’un quartier, d’une ville corrompue et xénophobe. Il nous livre une leçon d’histoire.