
La poésie continue de nous bouleverser, déséquilibrer, émerveiller, enrichir lune après lune, année après année. Parmi les recueils reçus en 2022, voici les 25 que nous avons retenus. Merci de nous lire, merci de les lire.
La poésie continue de nous bouleverser, déséquilibrer, émerveiller, enrichir lune après lune, année après année. Parmi les recueils reçus en 2022, voici les 25 que nous avons retenus. Merci de nous lire, merci de les lire.
Lancée à voix haute, vibrante à l’écran ou gravée dans un bout d’écorce, la poésie sera, heureusement, toujours sur notre chemin. Pendant les névroses collectives, elle exhale ce qui existe à la fois de déchirant et de lumineux. Vaccin contre l’indifférence et la négligence, réconfort, affranchissement. Voici les 25 recueils qui, chacun à sa manière, nous ont tenus loin des ténèbres en 2021.
Le recueil de Martine Audet La société des cendres suivi de Des lames entières reçoit le Prix littéraire du Gouverneur général 2020 en poésie. La qualité de la littérature des femmes est mise en évidence encore une fois cette année puisque les récompenses du meilleur roman et du meilleur essai vont respectivement à Sophie Létourneau (Chasse à l’homme) et Frédérique Bernier (Hantises).
Des ténèbres les plus sombres de la sauvagerie humaine aux couleurs variées de l’engagement féministe, les Prix des libraires célèbrent cette année les œuvres respectives de Lorrie Jean-Louis, Paul Kawczak et Daphné B.
À En toutes lettres, on ne saurait parler de littérature autochtone sans rendre hommage à quelques poètes des Premiers peuples. Des signatures diverses se déployant entre la grandeur du territoire et l’infini de l’intime, en passant par des paroles plus engagées, anthropologiques ou philosophiques, en français ou traduites de l’anglais, de l’ilnu, du wendat et de l’inuktitut. Voici une sélection préparée dans le but de célébrer notre deuxième anniversaire.
Gyrðir Elíasson est un poète, écrivain, traducteur islandais acclamé à quelques reprises pour ses romans. Il a en effet été récipiendaire du grand prix de littérature du Conseil nordique en 2011 alors qu’il avait déjà été en deux autres occasions, malheureuses, nommé pour cette récompense. Cette année, son roman, La Fenêtre au sud, faisait partie de la première liste des prix Médicis étranger 2020; mais malheureusement plus de la liste finale. Aux éditions La Peuplade, c’est sa troisième publication.
Mireille Gagné a choisi la fable comme mode d’expression pour son premier roman, Le lièvre d’Amérique, publié par La Peuplade. Un genre qui convient parfaitement à la poète et nouvelliste qui s’inquiète de l’avenir. Le récit met en scène une femme obsédée, voire torturée, par son travail et un lièvre possédant, lui, l’instinct de survie.
Le quatrième livre de Sophie Létourneau, le premier à La Peuplade, est le récit de sa recherche de l’amour de sa vie. Tout en fragments amoureux, la forme originale du livre permet autant à l’autrice de raconter cette aventure que de l’analyser en y entremêlant souvenirs et références. Un récit où triomphe sa vision de la littérature du réel.
Paul Kawczak, nous dit-on, en est à son premier roman. C’est bien vrai; mais quel début exubérant! En fait, il a publié, à la Peuplade où il travaille comme éditeur, Un long soir; 112 pages de microrécits. Surtout, surtout, il a complété son doctorat à l’Université du Québec à Chicoutimi et, dans sa thèse, il s’intéresse, on l’aurait deviné, aux récits d’aventures littéraires de l’entre-deux-guerres.
Au moment où l’on se pose beaucoup de questions sur l’après-pandémie, voici deux excellents romans qui fictionnalisent des réponses possibles. Science-fiction, dystopie, anticipation, peu importe l’étiquette, Grégoire Courtois et Olga Ravn décrivent des mondes où la valeur humaine ne tient plus qu’à sa fonction de travailleur ou, en fait, d’esclave d’un pouvoir obscur, froid, machiavélique. Le travail, quand on ne sait plus à quoi ou à qui il sert, arme ultime et aliénante du capitalisme sauvage.