Nous sommes en août, le mois du cheval. Le premier roman de Martina Chumova, Boîtes d’allumettes, est fin et… allumé! Il nous éloigne agréablement des grossièretés du web porteuse de xénophobie ambiante. Une histoire rafraîchissante et édifiante à propos de la vie de gens venus d’ailleurs ayant choisi de vivre ici.

Voici un roman d’une actualité brûlante qui parle de personnes en perte d’autonomie et d’anges gardiens. Le sixième roman d’Andrée Laberge, L’espoir de la beauté, chez Pleine lune, ne pêche pas par excès d’originalité. Toutefois, la romancière sait reconnaître et raconter une bonne histoire. Et elle atteint son but: celui de nous faire croire que l’humanité, après tout, peut encore espérer.

Paru il y a un an chez Héliotrope, le roman L’annexe de Catherine Mavrikakis s’avère une lecture parfaite pour cette fin d’été puisque l’année littéraire 2020 a été réduite à sa plus simple expression jusqu’ici. C’est donc le temps de retomber sur nos pattes comme, ci-haut, ce chat du café des artistes. Véritable lieu de rendez-vous pour les amant.e.s de littérature.

Voici un autre petit livre qu’on peut aisément glisser dans les bagages. Ces 31 courts récits de Gilles Archambault, toujours chez Boréal, sont autant de moments intimes où l’écrivain se livre, comme toujours, avec ce Sourire en coin, avec autodérision et à voix basse pour n’offusquer personne. Et même si l’auteur se cache parfois un peu, son écriture, elle, ne triche pas.

Dans ses essais, Jocelyn Létourneau a toujours tenté de cerner, avec nuance et détachement, ce qui pouvait être la pléiade des aspirations des Québécois, dans tout ce que celles-ci pouvaient avoir de multiples et même, parfois, de contradictoires. Dans La Condition québécoise, il continue dans cette voie. Il s’y essaie non sans un clin d’oeil, dont certains s’offusqueront peut-être, dans le complément qu’il donne à son titre, Une histoire dépaysante.

Autobiographie de l’étranger est l’un des plus beaux romans de ce début d’année involontairement amputé de plusieurs publications. Et même s’il avait plu des livres en 2020, celui de Marie-Ève Lacasse conserverait le haut du pavé tellement la profondeur des réflexions de l’autrice sont au diapason de son style élégant, les sujets souvent graves et l’analyse brillante.