Scène de crime, 2017-2018, Ariane Fruit, linogravure, 215 cm x 285 cm, © Laurent Lafuma, courtoisie du 1700 la Poste

Évitant la cohue des musées à ce moment-ci de l’année, un détour par le 1700 de la Poste apaise amplement la soif d’art visuel. L’exposition Les états limites regroupe les travaux de trois artistes œuvrant en gravure: Guy Langevin, Tracy Templeton et Ariane Fruit. Trois créateurs aux techniques différentes qui savent capter la lumière, les traces et la mémoire dans une sorte d’odyssée de l’espace pictural. Il reste trois semaines pour en profiter.

Disparu.e.s, photos: Caroline Laberge

Au-delà du rire, beaucoup de sortes de rires en fait, la pièce Disparu.e.s porte véritablement sur la disparition de la famille. On peut y lire également la désintégration d’une société cynique composée d’individus mesquins et profondément malheureux. Ce n’est pas parce qu’on rit que c’est drôle, sait-on, et René Richard Cyr l’a bien compris en administrant, avec ce spectacle captivant, une superbe taloche à la face de l’hypocrisie.

Adam a la pomme, c’est-à-dire qu’il est l’élu d’une femme, son épouse, qui lui a donné pas seulement une, mais deux chances dans la vie. Malgré la maladie, il a la pêche aussi, il est le plus fortuné des hommes même s’il l’ignore. La narratrice de Une deuxième chance pour Adam, elle, a presque tout d’une sainte. Entre la chance et le courage, le très beau roman de Felicia Mihali nous apprend l’amour conscient.

Natasha Kanapé Fontaine, photo: Godefroy Mosry

Ce n’est pas un spectacle de théâtre, de slam ou de musique. Ce n’est pas un récital de poésie ni une performance non plus. Mais c’est un peu tout ça que nous offre la magnétique et incandescente Natasha Kanapé Fontaine avec Tshishikushkueu. Inspirée de son recueil Bleuets et abricots, l’artiste nous lance en orbite dans un saisissant espace intersidéral et interdisciplinaire.

Bienvenue dans la simili-vie de Simili. Un pays où les antihéros se croient sans tache. Une contrée où les fantasmes triomphent. Heureusement, Dominique Strévez La Salle fait la part des choses. Avec doigté et un certain humour noir. Le lecteur ne sera peut-être pas rassuré, au bout du conte, mais il comprendra une chose ou deux sur l’immoralité et l’indifférence qui nous guettent.

ARTSCRITIQUELITTÉRATURE

par Mario Cloutier • 6 août 2019 • 0 Comments

Un premier roman de plus de 600 pages! Marie-Ève Thuot a eu la judicieuse idée de confier sa fresque sociale La trajectoire des confettis aux Herbes rouges, éditeur patient et rigoureux. Il en résulte un récit captivant au sujet de la famille, du couple, et surtout, de la complexe sexualité humaine. L’amour dans tout ça? Ça se prend et ça se jette, hein Léo?