Leur maison d’édition littéraire a moins de 10 ans. Nous avons demandé à trois éditrices pourquoi se lancer dans l’aventure à une époque qui carbure aux opinions à l’emporte pièce et aux 280 caractères/message? Beaucoup de passion, répondent Geneviève Thibault, Annika Parance et Felicia Mihali.
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Valérie Roch-Lefebvre a écrit un premier roman magnifique, Bannie du royaume. Dans un style singulier, l’autrice explore l’intimité de trois générations d’une même famille. Ce n’est pas qui est quoi ou même le comment qui importe dans cette belle réussite littéraire, mais le regard et les mots pour le dire, ainsi que l’écoute empathique que porte la romancière aux uns et aux autres.

Yvon Rivard revient sur Le chemin de l’école qu’il a tant parcouru. C’est là précisément qu’il veut amener le lecteur, dans une vision à la fois simple et large de l’enseignement. Dans une école qui enseigne à apprendre, qui donne le goût d’apprendre, plutôt qu’uniquement l’envie d’un emploi bien rémunéré. L’école qui forme des citoyens et non seulement des employés.

Pierre Samson a créé un immense roman sociohistorique avec Le mammouth. Un livre minutieux, rigoureux sur un Montréal cosmopolite avant le mot. Le romancier primé a reconstitué un fait divers de 1933 et en a fait le récit d’un quartier, d’une ville corrompue et xénophobe. Il nous livre une leçon d’histoire.

Un premier roman de plus de 600 pages. Marie-Ève Thuot a eu la judicieuse idée de confier sa fresque sociale aux Herbes rouges, éditeur patient et rigoureux. Il en résulte un récit captivant au sujet de la famille, du couple, mais surtout, de la complexe sexualité humaine. L’amour dans tout ça? Ça se prend et ça se jette, hein Léo?
*16e Prix littéraire des collégiens*
Ce qu’on respire sur Tatouine, Jean-Christophe Réhel

Le premier roman du poète Jean-Christophe Réhel, Ce qu’on respire sur Tatouine, renvoie au style de l’autofiction. Plus fictive qu’autobiograpĥique, sans doute, mais écrite d’un souffle cohérent, drôle et vivifiant.

Le Salon du livre nouveau est arrivé. Enfin presque. La 43e édition de la fête du livre aura lieu au Palais des congrès en 2020, mais du 20 au 25 novembre prochain à la Place Bonaventure, le Salon se refait déjà une beauté en reconfigurant ses espaces et en lançant de nouveaux projets. En outre, on assistera cette année au retour d’une thématique, « Se raconter ».

C’est une sorte de roman d’horreur que livre Cécile Wajsbrot avec Destruction. Pas dans le sens gore du terme, mais en ce qu’il décrit le monde sans pitié que devient le nôtre. Notre présent est le passé de ce récit où l’on ne ne jure que par le futur. Pour être heureux, la mémoire et les souvenirs doivent être effacés!

Le premier roman de Karine Rosso construit un fort beau dialogue littéraire avec Nelly Arcan. À mille lieues de perceptions masculinistes aberrantes ou des préjugés populaires, l’autrice entremêle sa propre histoire à celle de la grande écrivaine disparue il y a 10 ans. Malgré quelques bémols, l’audace et l’originalité de cette démarche sont admirables.