La dimension éthérique du réseau par Anton Bequii est un livre photographique vraiment pas comme les autres. On comprend qu’il ait fallu qu’un Benoit Aquin se fende en deux pour y donner naissance. On y retrouve un étrange Anton Bequii lancé en croisade sur les routes du monde pour suivre le réseau qui nous vaut aujourd’hui d’être, partout, en contact avec partout et tout le monde.

Voici un autre petit livre qu’on peut aisément glisser dans les bagages. Ces 31 courts récits de Gilles Archambault, toujours chez Boréal, sont autant de moments intimes où l’écrivain se livre, comme toujours, avec ce Sourire en coin, avec autodérision et à voix basse pour n’offusquer personne. Et même si l’auteur se cache parfois un peu, son écriture, elle, ne triche pas.

Que se cache derrière les regards interrogateurs, parfois lourds, posés sur les femmes qui n’ont pas d’enfant? Est-ce la liberté des nullipares qui dérange? Croit-on vraiment, en 2020, que le ventre des femmes appartient à quelqu’un d’autre qu’à elles-mêmes? Toutes ces questions nous trottaient dans la tête en ouvrant l’ouvrage collectif Nullipares dirigé par Claire Legendre chez Hamac. Voici quelques réponses.

Dans ses essais, Jocelyn Létourneau a toujours tenté de cerner, avec nuance et détachement, ce qui pouvait être la pléiade des aspirations des Québécois, dans tout ce que celles-ci pouvaient avoir de multiples et même, parfois, de contradictoires. Dans La Condition québécoise, il continue dans cette voie. Il s’y essaie non sans un clin d’oeil, dont certains s’offusqueront peut-être, dans le complément qu’il donne à son titre, Une histoire dépaysante.

Autobiographie de l’étranger est l’un des plus beaux romans de ce début d’année involontairement amputé de plusieurs publications. Et même s’il avait plu des livres en 2020, celui de Marie-Ève Lacasse conserverait le haut du pavé tellement la profondeur des réflexions de l’autrice sont au diapason de son style élégant, les sujets souvent graves et l’analyse brillante.