À sa question « Quoi le poème? », Martine Audet répond qu’elle continue. Au Salon du livre, elle dédicacera son plus récent recueil La société des cendres. Et s’il y a escarbilles, c’est qu’il y a eu flammes. Martine Audet brûle de vérité. Avec des mots fragiles et forts à la fois, elle protège le vide essentiel dans une chambre qui n’existe pas et à laquelle, elle nous donne généreusement accès.

Valérie Roch-Lefebvre a écrit un premier roman magnifique, Bannie du royaume. Dans un style singulier, l’autrice explore l’intimité de trois générations d’une même famille. Ce n’est pas qui est quoi ou même le comment qui importe dans cette belle réussite littéraire, mais le regard et les mots pour le dire, ainsi que l’écoute empathique que porte la romancière aux uns et aux autres.

Yvon Rivard, photo: Dominique T. Skoltz

Yvon Rivard revient sur Le chemin de l’école qu’il a tant parcouru. C’est là précisément qu’il veut amener le lecteur, dans une vision à la fois simple et large de l’enseignement. Dans une école qui enseigne à apprendre, qui donne le goût d’apprendre, plutôt qu’uniquement l’envie d’un emploi bien rémunéré. L’école qui forme des citoyens et non seulement des employés.

Annie Lafleur, photo: Le Quartanier, Justine Latour

Ciguë d’Annie Lafleur marque la fin d’un cycle. Avec ce livre dense, l’autrice reprend la route à moto, à dos de piranha ou de serpent. Elle nous offre un manuel de survie écrit dans une jungle touffue où elle se dévoile, sans se dévoiler. Entre un fusil sur la tempe et une traversée à la nage, elle a respiré à fond et s’est amusé avec la langue. De la grande poésie.

Vue de l’exposition, Photo: Guy L’Heureux

Ce n’est pas la première fois qu’à la Maison des Arts de Laval, dans la salle Alfred-Pellan, on se livre à pareille excentricité. Cette fois, c’est sous la direction de la commissaire Ariane Plante que deux artistes unissent leurs forces dans le but de former sens autour d’œuvres fort différentes mais ici complémentaires. Ce qui compte met en relation les travaux de la cinématographe expérimentale Andrée-Anne Roussel et de l’artiste en nouveaux médias Samuel Saint-Aubin.

En toutes lettres est fier d’accueillir un nouveau collaborateur, Sylvain Campeau, qui, à compter de maintenant, nous entretiendra d’arts visuels. Bienvenu Sylvain.

Milutin Gubash, La main du magicien dans la froide lumière du jour, vue d’exposition, MAC LAU, 2019. Photo : Lucien Lisabelle

Le Musée d’art contemporain des Laurentides présente jusqu’au 5 avril les oeuvres récentes de Milutin Gubash sous l’intitulé c’est La Main du magicien dans la froide lumière du jour. Le grotesque et le chaos se côtoient dans l’exposition du commissaire Michel de Broin. Entre idéalisme et désabusement.

Sylvain Campeau

Les trois soeurs, photos: Yves Renaud

René Richard Cyr a réussi son premier Tchekhov. S’attaquer à la pièce la plus jouée du dramaturge russe représentait un risque, mais le rusé metteur en scène a misé sur l’humanité du texte, des personnages et, surtout, la force des femmes. Il nous offre Les trois sœurs dont a besoin aujourd’hui.