Le plus récent roman de Pierre Terzian, Devenir nombreux, décrit le voyage périlleux de Samuel et de sa soeur Betty depuis une France déchirée par des conflits armés jusqu’au Québec. Les deux réapprennent à vivre au sein d’une communauté, L’Enclave, qui s’est établie en pleine nature et qui tente d’améliorer l’expérience humaine dans un esprit d’équilibre constant. Plus qu’une dystopie, le livre propose une véritable utopie où même la technologie est organique, rassembleuse, poétique. Le roman n’efface ni les doutes ni les obstacles. Il favorise tout simplement le rêve à l’encontre de la soumission aux modèles économiques et sociopolitiques dépassés. Entretien avec un artiste philosophe tout terrain qui a voyagé et qui croit possible un futur meilleur.

Vue de l’Espace Roussil, Parc des Chutes de Rivière-du-Loup, Circuit Public’Art, Collection du Musée du Bas-Saint-Laurent

Il arrive qu’on prenne des vacances pour un peu décrocher de tout et qu’une part de ce tout se mette à nous poursuivre, l’art en l’occurence. C’est ce qui m’est arrivé dans mon périple jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine ! 

Marie Darsigny ne fait rien comme les autres. Ses récits qu’ils soient poétiques, autofictionnels ou carrément autobiographiques cherchent la vérité en dehors des clichés d’un genre particulier. Publié aux Éditions du remue-ménage, son plus récent livre hybride pousse plus loin la réflexion sur un enjeu peu compris et encore moins étudié.

Ligia Borges, Lydie Dubuisson, Mariza Rosales Argonza et Ginette Noiseux lors de l’événement Sentinelle # 2 à Espace GO, Photo: Antoine Raymond.

Même si des avancées ont eu lieu depuis 2016 et la création du groupe des F.É.T (Femmes pour l’équité en théâtre) quant à la présence des autrices et des metteuses en scène, la parité est loin d’être atteinte à tous les niveaux au sein de nos théâtres. L’événement Sentinelle #2 à Espace GO a montré, entre autres, que les recommandations du Chantier féministe, lancé au même endroit en 2019, sont restées en grande partie lettre morte.

Navy Blue de Oona_Doherty, photo Sinje Hasheider

Depuis le début de leur mandat à la tête du FTA l’an dernier, Jessie Mill et Martine Dennewald déjouent les attentes en programmant des artistes qui, également, sortent des sentiers battus. C’est ce qu’un bon festival à tête chercheuse doit faire de mieux. Les cinq premiers spectacles annoncés de l’événement, qui se déroulera du 24 mai au 8 juin, respectent ce credo.

MWON’D, phoptyos : Kevin Calixte

Artiste associée à la Place des Arts, la chorégraphe Rhodnie Désir y a développé son plus récent spectacle, MWON’D. Cet appel à l’émerveillement devant un monde en péril en raison des changements climatiques est basé, comme ses autres propositions, sur une longue recherche documentaire. L’artiste souhaite réenchanter notre regard et nos sensations.

photos : Opéra de Montréal

L’opéra de Julien Bilodeau et de Michel Marc Bouchard, La beauté du monde, a conquis le public et la critique. En temps de guerre, n’oublions jamais l’Ukraine, ce récit nous rappelle que le cri ultime de la poète Huguette Gaulin résonne encore plus fort dans nos oreilles au sujet du monde qui nous entoure et de notre droit d’y participer pleinement. Il ne reste que deux représentations.