Partir. C’est difficile pour celles et ceux qui restent ou qui n’ont nulle part où aller. Surtout en ce moment. Mais personne n’est malheureux de voir l’année 2020 partir enfin. Plusieurs sortes de départs sont évoqués par Christian Lemieux-Fournier dans les 23 micro-récits qui composent son recueil paru cette année aux Éditions Sémaphore. Autant de façons de dire que partir peut faire douleur ou faire joie, même si ce mouvement est l’inéluctabilité même.

Le déclin du français à Montréal et, conséquemment, au Québec, est un thème qui revient constamment depuis des lustres. Au-delà des impressions et des intuitions malheureuses, dont il faudrait demander la source à Emmanuella Lambropoulos, le présent livre y va de son constat déprimant et il le fait avec force chiffres et démonstrations fondées. Mais une solution existe tout de même, un bouquet de solutions diverses pour être plus précis, car le recul du français n’a rien d’inéluctable.

Photo de l’exposition Au nom de la matière. Le musée imaginaire de Louise Warren, photo: Paul Litherland

La poète-essayiste Louise Warren a toujours été fascinée par les arts visuels. Dans les recueils de poésie, les essais et les livres d’artiste, sa pratique d’écriture dialogue constamment avec des œuvres au diapason de sa quête de sensations et d’intensité. Elle a prolongé cette démarche personnelle au sein d’une exposition Au nom de la matière. Le musée imaginaire de Louise Warren, prévue, avant le reconfinement, du 15 août 2020 au 10 janvier 2021 au Musée d’art de Joliette.

Des nouvelles du Canada anglais ! C’est le genre littéraire pratiqué par l’Ontarien Andrew Forbes. Son deuxième livre traduit en français s’intitule Terres et forêts. La publication de cet auteur, fan de baseball, représente un véritable coup de circuit de la part des Éditions de Ta mère. Andrew Forbes écrit avec bienveillance. Il trace le portrait des habitants de ce vaste territoire qu’est le Canada. Des gens qui traversent et qui sont traversés par un pays où tout est toujours à reconstruire.

Gyrðir Elíasson est un poète, écrivain, traducteur islandais acclamé à quelques reprises pour ses romans. Il a en effet été récipiendaire du grand prix de littérature du Conseil nordique en 2011 alors qu’il avait déjà été en deux autres occasions, malheureuses, nommé pour cette récompense. Cette année, son roman, La Fenêtre au sud, faisait partie de la première liste des prix Médicis étranger 2020; mais malheureusement plus de la liste finale. Aux éditions La Peuplade, c’est sa troisième publication.

Poète des contrastes, des idées, situations ou sentiments qui s’entrechoquent souvent dans un même vers, Anne-Marie Desmeules a franchi avec Nature morte au couteau une étape l’amenant vers une écriture plus ample, démontrant un souffle nouveau, cherchant l’équilibre. Un style prometteur aux yeux de la poète elle-même qui est désormais publiée au Quartanier.

Le festival Jamais lu n’arrête jamais. La preuve: les événements de Montréal et de Paris se sont mariés dans le cadre de Paradis artificiel – Cabaret des oxymores. La sixième édition parisienne du festival a été reportée à l’an prochain, mais 20 autrices et auteurs d’ici et de la Francophonie ont concocté 10 balados qui parlent du monde actuel. Autour de l’idée d’oxymore, joli mot qui ne se lit jamais, mais qui se dit tout le temps. À moins que ce ne soit le contraire…

Bibliothèque de Réjean Ducharme, photo: Monique Bertrand

En attendant de pouvoir « entrer » nous aussi dans la bibliothèque de Réjean Ducharme au Musée de la civilisation en 2022, Monique Bertrand et Jacinthe Martel nous parlent de l’inventaire des lieux – qui seront reproduits à l’identique à Québec – qu’elles viennent de publier chez Nota Bene, A 1.1 La bibliothèque de Réjean Ducharme. Avec Monique Jean, elles sont allées de surprise en fascination et de découverte en émotion dans l’antre du plus secret de nos écrivains.

Marcel Faulkner, l’auteur de FLQ – Histoire d’un engagement, a été un membre de la cellule Vallières-Gagnon. Arrêté en 1966, avec ses compères de l’époque, il revient sur cette expérience d’engagement et sur les raisons qui ont bien pu motiver les membres de sa génération à opter pour un militantisme aussi actif et à s’engager dans une voie qui, très rapidement par ailleurs, lui semble devoir le mener vers un dénouement qui l’inquiète.