Audrey Talbot dans Corps titan, photos: Valérie Remise

Les petites et grandes frustrations de la dernière année au travail, à l’école et à la maison ne sont rien si l’on compare ces peccadilles à la vie d’Audrey Talbot depuis 2013. L’actrice raconte l’accident qui a failli lui coûter la vie, alors, ainsi que le long et pénible chemin qui l’a menée sur scène, aujourd’hui. Corps Titan (titre de survie) est un récit de résilience au-delà des clichés et, même, de la fiction. Au Centre du Théâtre d’aujourd’hui jusqu’à dimanche et, en supplémentaires, les 14 et 15 mai.

Dans le nuage, Hugo B. Lefort

La 15e édition du Festival TransAmériques prend l’allure d’une immense bouée de sauvetage devant le raz-de-marée qui menace, depuis un an, d’emporter les arts vivants. Beaucoup de danse, durement affectée par les annulations pandémiques, et surtout des créatrices et créateurs d’ici, étant donné les voyages restreints. Le FTA répond au nécessaire face aux dangers.

Le directeur d’Ondinnok, Dave Jenniss, photo: Maxime Côté

Ondinnok, la compagnie de théâtre autochtone fondée par Yves Sioui Durand, Catherine Joncas et John Blondin (1960-1996), a soufflé ses 35 ans en 2020. Pour célébrer un anniversaire retardé par la pandémie, le directeur artistique Dave Jenniss a organisé Mawessine : Uni.e.s POUR et PAR l’art autochtone. Cet événement fait écho à l’état des lieux sur la situation des arts autochtones au Québec, organisé par la compagnie en 2017.

Késia Demers, Gabriel L’Archevêque et Antoine Pelletier dans Mourir tendre, photos: Daniel-Julien Inacio

S’il est un spectacle à voir en ce moment, c’est Mourir tendre présenté au Théâtre Prospero jusqu’au 1er mai. Cette version ultra-moderne et énergique d’un texte empruntant autant à Shakespeare qu’à la tragédie grecque trace une voie originale pour les écritures poétiques que d’autres peuvent concevoir comme dépassées ou, encore pire, ennuyantes.

Les ados méritent l’admiration depuis un an. Elles et ils ont renoncé à beaucoup de leurs activités sociales pendant la crise sanitaire tout en suivant leurs cours à distance. Le scriptarium 2021 du Théâtre Le Clou leur donne l’occasion de se lâcher lousse. On y découvre la langue de jeunes gens articulés, engagés, dont l’humour prend le dessus sur les frustrations. On peut entendre leurs textes jusqu’au 23 juin dans une œuvre radio fictive dirigée par Benoît Vermeulen.

The Bakery – Skin. Photo : Merissa Tordjman

Du 21 au 23 avril, la webdiffusion de Skin de Leslie Baker, relève de l’événement. C’est une très belle réussite de cette présente saison écourtée. Coprésenté par le Théâtre La Chapelle et le Centaur, cette œuvre fait prendre l’air au théâtre pour s’apparenter davantage au vidéo d’art. Et c’est tant mieux.

Gabriel L’Archevêque, Késia Demers et Antoine Pelletier dans Mourir tendre, photos: Daniel Julien-Inacio

Jeunesse, énergie, espoir. Ce n’est pas un cliché ici. Gabriel L’Archevêque, Késia Demers et Antoine Pelletier s’emparent d’un texte du dramaturge haïtien Guy Régis Jr, Mourir tendre, pour créer un hymne rap enflammé : résister aux éléments et aux hommes de mauvaise volonté, pour célébrer la réouverture du théâtre Prospero, du 15 avril au 1er mai.