Chih Chien Wang en est à sa sixième exposition dans les murs de la galerie de Pierre-François Ouellette. […]
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L’excellent roman Bermudes de Claire Legendre (Leméac) fait partie d’une trilogie incluant un documentaire (Bermudes (Nord) ) et une création scénique (à venir). Les quais accostés – souvenirs, relations amoureuses, ruptures, solitude, mélancolie – ouvrent le sens plutôt que de le réduire. Sur un continent qui peut écorcher autant qu’il peut faire sourire. Là où les doubles de soi se multiplient dans le brouillard de la vie.

Livre exceptionnel que ce deuxième roman d’Ariane Lessard. École pour filles, publié par La Mèche, est un hymne à l’imaginaire féminin. Chant de gorge qui laisse passer la douleur, chant choral qui dit la multiplicité et la complexité de la parole des femmes, chant poétique totalement libre et enivrant.

Excellente, cette mise en scène hyperdynamique de Luce Pelletier d’un texte moldave portant sur la consommation et la corruption. That moment – Le pays des cons c’est le portrait cinglant d’un monde où le capitalisme sauvage à la Trump va directement à sa perte.

La galerie Occurrence a été obligée de remettre à une date ultérieure son événement de levée de fonds, Valise. Comme elle a dû le faire aussi, comme bien d’autres galeries, pour ses expositions. Mais l’automne est là et tout reprend tranquillement. L’année commence ainsi avec une double exposition et un double vernissage, pour s’assurer d’avoir un nombre restreint de spectateurs. Les 15 et 17 septembre, s’ouvraient les présentations de Marie-Josée Laframboise et de Judith Bellavance.

La poète Marie-Élaine Guay raconte sa vie et celle de ses proches dans Les entailles, un récit émouvant publié par Poètes de brousse. Il y est question des sillons creusés par les maladies, le vieillissement et la mort dans la peau et dans l’âme. C’est un livre précieux.
Le Cabaret de la résistance a lancé superbement le 26e Festival international de littérature vendredi et l’événement propose cette semaine la reprise de La vie littéraire de Mathieu Arsenault. Autre résistant et esprit libre.

Voilà une exposition de Geneviève Cadieux qui devait ouvrir le 13 mars 2020! Mais on sait ce qui arriva et même la foi inébranlable de l’artiste en la suite des choses n’a pu renverser une tendance dont on ne savait rien à l’époque. Il a donc fallu attendre et attendre! Mais on ne perdait rien à ce délai qui ne nous a servi qu’à amplifier, peut-être, nos attentes.

La lutte des femmes ne s’arrêtera pas et il n’y aura pas de retour en arrière n’en déplaise aux dinosaures. Le beau roman La fille de la famille de Louise Desjardins, publié par Boréal, nous rappelle le chemin parcouru par la moitié de l’humanité en démontrant, avec l’exemple d’une vie, le caractère irréversible du plus important mouvement social des cent dernières années.

Retourner au théâtre! Impensable il y a quelques semaines à peine, mais fait et bien fait chez Duceppe. Un acteur sympathique, François-Simon Poirier, dans une mise en scène énergique de Frédéric Blanchette. Toutes les choses parfaites… ou presque.