Dans tes pas, photo: Victorine Alisse

L’Espoir radical que veulent nourrir les Rencontres de la photographie en Gaspésie, puisque c’est là le thème choisi, peut bien reposer sur des propositions qui se concentrent sur le personnel et l’intime. Nul besoin de ratisser large, parfois. Ce qui préoccupe l’un est d’intérêt pour tous! Ici, deux photographes, Sophie Jodoin et Victorine Alisse, s’attardent à l’horizon familial, de façon différente mais complémentaire. Toutes deux tendent au narratif par la conjonction de l’image et du texte dans cette contribution singulière à l’événement gaspésien.

JJ Levine, Julie allaitant Casper, 2018

Il n’y pas probablement pas de meilleur endroit pour une telle exposition, Photographies queers, que le Musée McCord. En même temps, c’est le plus inattendu des lieux pour une telle initiative! On sait que le musée est propriétaire des archives Notman et qu’on compte en celles-ci un grand nombre de photos dites familiales, montrant, avec les apparats du temps et les postures obligées, les membres de grandes familles bourgeoises d’alors. À l’époque, passer entre les mains de ce photographe émérite et se soumettre à la photographie était une sorte de consécration. Cela contribuait à établir sa prééminence sociale. Les images de famille que propose JJ Levine ne sont pas aussi, apparemment, éminentes! Mais elles participent d’une nécessité plus grande encore et il n’est pas innocent que cela passe par le McCord!

Vue d’ensemble, Fly-on-the-Wall de Laurence Hervieux-Gosselin, photo: Robert Dubé

Les Rencontres de la photographie en Gaspésie se poursuivent jusqu’au 30 septembre. Pendant que l’événement présentera une série de rencontres en tournée, du 17 au 21 août, nous poursuivons notre petit tour d’horizon, bien partiel, composé de quelques coups de coeur : Laurence Hervieux-Gosselin et Mélissa Longpré.

Eiji Ohashi, Roadside Lights, ville de Kutchan 2017

Les Rencontres de la photographie en Gaspésie en sont maintenant à leur 13e édition. On connaît leur modus operandi. Il s’agit de couvrir un très large territoire avec des événements de toutes sortes, sur une période commençant en mi-juillet pour se terminer à la fin septembre. Cette année, quelque 400 kilomètres séparent le lieu de la 1ère exposition à Petite-Vallée de celui de la dernière dans la Baie des Chaleurs, à Matapédia. Alphiya Joncas et Alain Lefort forment ainsi une double parenthèse qui encadre toutes les autres.

Vue d’ensemble : Tous les vents de Jocelyne Alloucherie, photo : Jacky Georges Lafargue

Le Magasin général présente cet été des oeuvres des artistes Leila Alaoui, Jocelyne Alloucherie, Jérémy Gobé et Justin Weiler. Créé en 2015, le centre de résidence, de production et de diffusion en art actuel est situé à Rivière-la-Madeleine en Gaspésie. Une visite qui vaut amplement le détour, écrit Sylvain Campeau.

Sébastien Rongier est l’auteur de deux romans et de plusieurs essais. Cinématière lui a permis d’interroger le rapport de la projection vidéo avec le cinéma plus conventionnel. Duchamp et le cinéma cherche à montrer comment l’artiste français, père de tout ce qu’ont pu connaître les États-Unis en terme d’art d’avant-garde, s’est vu être inspiré par le cinéma, lui qui n’a pas dédaigné un rôle d’acteur complaisant à l’occasion dans les films de ses compères dadaïstes et surréalistes.

Robert Cookson dans Eklats, photo : Collectif Cookson-Lachance

L’avenir du cirque est déjà là. Et c’est un peu beaucoup celui des arts vivants en général qui s’y joue en raison d’une volonté hautement inclusive et interdisciplinaire. Depuis quelques années, le festival Montréal complètement cirque (MCC) démontre que les arts circassiens peuvent englober les autres sans coup férir. Ce n’est pas un hasard si plusieurs des jeunes artistes d’avant-garde sont passés par l’École nationale de Montréal. Et ça ne fait que commencer…

Pierre Nepveu, poète, romancier et essayiste, est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages qui lui ont valu de nombreux prix. Il a remporté 3 fois le prix du Gouverneur général : pour un essai (1998) et deux recueils de poésie (1997 et 2003). Évidemment, il est connu pour son imposante biographie de Gaston Miron. Depuis quelques années, on voit son nom apparaître au bas de lettres envoyés aux journaux, touchant à des questions d’actualité sur la condition québécoise. Il faut croire qu’il n’en avait pas fini avec ces questions. Elles sont au coeur de ce dernier opus.

Le schisme identitaire est le premier livre d’Étienne-Alexandre Beauregard. L’auteur a été formé à l’Université Laval, étudiant en philosophie et en science politique. Il collabore au débat public par l’entremise d’un blogue portant son nom, comme il le fait aussi dans les pages de L’Action nationale. Il a été attaché politique à l’Assemblée nationale du Québec de mai 2019 à septembre 2020. Sous ce manteau nationaliste, un certain jupon identitaire dépasse de ce premier essai.