Après quelques délais covidiens, le spectacle en téléprésence Bluff , des Productions Quitte ou Double, sera enfin présenté à Montréal et simultanément ailleurs au Québec. Les technologies de l’image ont changé nos vies. La pièce pose la question de l’authenticité dans ce contexte où se confondent perceptions et réalités.La metteuse en scène Mireille Camier nous en parle.
Mélanie Saint-Laurent et Marilou Morin dans Changer de vie , photo : François Larivière
Dans sa nouvelle salle hypermoderne et confortable, le Petit Théâtre du Nord présente cet été Changer de vie, une comédie douce amère de Catherine Léger. Le résultat est intéressant, quoique mitigé, mais le rire et la réflexion sont au rendez-vous.
Robert Cookson dans Eklats, photo : Collectif Cookson-Lachance
L’avenir du cirque est déjà là. Et c’est un peu beaucoup celui des arts vivants en général qui s’y joue en raison d’une volonté hautement inclusive et interdisciplinaire. Depuis quelques années, le festival Montréal complètement cirque (MCC) démontre que les arts circassiens peuvent englober les autres sans coup férir. Ce n’est pas un hasard si plusieurs des jeunes artistes d’avant-garde sont passés par l’École nationale de Montréal. Et ça ne fait que commencer…
La banquette arrière : Mathieu Gosselin, Simon Rousseau, Amélie Bonenfant, Sophie Cadieux, Lise Martin, Rose-Maïté Erkoreka, Renaud Lacelle-Bourdon, Anne-Marie Levasseur, Sébastien Dodge et Éric Paulhus. Photo: : JG+Shi X Résidence
Mathieu Gosselin, Simon Rousseau, Amélie Bonenfant, Sophie Cadieux, Lise Martin, Rose-Maïté Erkoreka, Renaud Lacelle-Bourdon, Anne-Marie Levasseur, Sébastien Dodge et Éric Paulhus ont tissé des liens au Conservatoire d’art dramatique il y a près de 25 ans. Depuis ce temps, ils et elles créent et jouent ensemble. Leur Banquette arrière, le nom de la compagnie officialisant cette amitié fructueuse, a 20 ans cette année. Codirecteur artistique depuis les tout débuts, Éric Paulhus, nous parle des hauts et des bas de cette aventure théâtrale unique qui continue d’avancer et de faire des petits.
L’histoire ne nous apprend rien, disent les uns. C’est que nous sommes de mauvais élèves, répondent les autres. Le théâtre documentaire de la Belge Adeline Rosenstein scrute et fouille au-delà des perceptions, clichés et autres souvenirs imprécis. Dans Laboratoire poison, son microscope explore les mouvements de résistance qui ont eu cours pendant la Seconde guerre mondiale, celle d’Algérie et la décolonisation au Congo.
Eve Pressault dans Le virus et la proie, photos: Christine Bourgier
En avoir ou pas, du pouvoir ? Le virus et la proie de Pierre Lefebvre est un texte coup de poing qui aborde toutes les formes de pouvoir. En long et en large, du plus grand au plus petit. Cette dénonciation de la violence et des injustices a fait l’objet d’un entretien l’an dernier avec son auteur que nous reproduisons ici. La pièce est présentée du 27 au 31 mai dans le cadre du 16e FTA.
Du 26 mai au 5 juin, le 16e OFFTA présente ses nouveaux espaces de création et d’exploration, des laboratoires qui deviendront les spectacles de demain. C’est l’occasion pour le public d’exercer son oeil fouineur avec ce plaisir toujours renouvelé de la découverte. Dans cet esprit, Camille Paré-Poirier présente Quelqu’une en tentant de raconter une mort ordinaire, celle d’une proche.
Le 16e FTA s’est ouvert avec avec la première visite à Montréal de Qudus Onikeku et de son spectacle Re : Incarnation. En entrevue, le chorégraphe nigérian explique qu’au-delà de la danse, c’est une communauté globale d’esprits artistiques qu’il veut créer depuis Lagos. Il s’intéresse aux idées et aux cultures afin de les laisser s’emparer des corps.
Isabelle Vincent et Patrick Hivon dans Cher Tchekhov, photos: Yves Renaud
La salle du TNM était pleine. Quelle sensation après le clairsemé de la pandémie. Parce que le théâtre c’est beaucoup une affaire de foule. Petite foule ou grande foule, la sensation de présence demeure importante. Et là, sur scène, il y avait cette espèce d’auto-procès. L’auteur lui-même s’accuse et se défend dans une conversation avec lui-même où accusations et justifications se succèdent sans se contredire dans Cher Tchekhov de Michel Tremblay.
Julie Vincent dans La chair de Julia, photos: Olivier Hardy
Seule en scène, Julie Vincent joue le tout pour le tout dans La chair de Julia. Toute sa vie narrée en 90 minutes sans grands moyens, mais avec beaucoup d’inventivité et de passion. Une leçon de théâtre impressionnante.