Vues de l’exposition de Nelson Henricks au MACM, courtoisie: MACM

Nelson Henricks a plus de 30 ans de production artistique derrière la cravate. Il était donc temps qu’on lui consacre une exposition d’envergure. C’est ce qu’a décidé de faire le Musée d’art contemporain de Montréal. Il peut se targuer, pour l’occasion, d’être en bonne compagnie puisqu’il est accompagné d’une sélection des Screen Tests d’Andy Warhol. Ce choix est sien, et c’est avec cet ajout qu’il célèbre ses années de création au MAC dans les salles aménagées à la Place Ville-Marie avec deux œuvres présentées.    

Affiche de Rome, crédit : Marjorie Guindon et Marie Tourigny

Depuis le début de la pandémie, Brigitte Haentjens, comme la majorité de ses collègues d’ailleurs, n’avait pas entrepris un projet à grand déploiment comme Rome, offert bientôt à l’Usine C. Mais elle y songeait et y travaillait avec son complice Jean-Marc Dalpé depuis un bon moment. La crise leur aura au moins permis de prendre le temps de mettre en chantier la traduction, l’adaptation et l’idéation du spectacle de plus de sept heures des cinq pièces romaines de Shakespeare.

Anne-Marie Cadieux et Henri Chassé dans Le traitement de la nuit, photos: Yanick Macdonald

Le traitement de la nuit d’Evelyne de la Chenelière trace un chemin sinueux entre rêve et réalité. À la mise en scène et à la scénographie, le duo formé par Denis Marleau et Stéphanie Jasmin y ajoute des couches d’interprétation qui font du spectacle un objet d’une grande théâtralité, maquillant habilement sous le rire plusieurs drames de notre époque.

Diplômée comme comédienne de Saint-Hyacinthe en 2021, Phara Thibault est entrée ensuite en résidence d’écriture à la Licorne. Le premier résultat: Chokola, un plat servi froid dont l’humour et la pertinence devraient inciter celleux qui n’ont pas encore compris ce que représente le racisme systémique dans la vie de tous les jours à visiter le théâtre de la rue Papineau.

Restitutif, 2022, Ed. 1/1, Impression au jet d’encre, 107 x 173 cm, photo: Guy L’Heureux

Nous n’avions pas vu d’exposition individuelle de Nicolas Baier à Montréal depuis Astérismes en 2016. Des projets d’oeuvres s’intégrant à l’architecture et d’art public, comme nous l’apprend son site, l’ont sans doute bien occupé. Qu’à cela ne tienne, la présente exposition nous permet de rattraper le temps perdu grâce à un ensemble divers dont on ne peut ici donner qu’une petite idée.

Les jolies choses, photos : Mathieu Doyon

Catherine Gaudet vient de remporter le Grand Prix de la danse 2022 pour l’ensemble de son travail, mais sa plus création offerte au FTA en 2022, Les jolies choses, représente aussi un sommet en son genre. Cette pièce exigeante va du plaisir de gestes simples jusqu’au sentiment de plénitude dans le dépassement de soi. Un grand moment chorégraphique.

Marie Darsigny ne fait rien comme les autres. Ses récits qu’ils soient poétiques, autofictionnels ou carrément autobiographiques cherchent la vérité en dehors des clichés d’un genre particulier. Publié aux Éditions du remue-ménage, son plus récent livre hybride pousse plus loin la réflexion sur un enjeu peu compris et encore moins étudié.